La plaine de Versailles qui est à 100m au dessus du niveau de la Seine n’est irriguée que par les 2 petits rus de Gally et de Marivel. Sous LOUIS XIII une seule pompe puisait l’eau dans l’étang de Clagny et alimentait le parc du Chateau.
Le projet de la rivière royale s’organisait autour de la création d’un cours d’eau artificiel : Le Grand-Lit de rivière.

La Rivière du Roi Soleil
est un ensemble hydraulique d’étangs et de rigoles qui ont été aménagés sous Louis XIV pour alimenter les grandes eaux de Versailles. Il s’étend du plateau de Saclay à Rambouillet en passant par Rocquencourt, le Chesnay, Trappes, Bois d’Arcy, Buc et le Perray.

En 1674 la solution de détourner les eaux de la Loire pour approvisionner Versailles fut vite abandonner devant les impossibilités techniques.
C’est l’abbé Picard qui proposa de drainer les eaux  des mares et étangs des plateaux de Trappes et de Bois d’Arcy.

Les travaux ont commencé vers 1677 et ont constitué une grande aventure technologique qui a favorisé la découverte des principes qui gouvernent l’hydraulique encore aujourd’hui. C’est dés le début de son règne que Louis XIV, qui règne de 1643 à 1715, ordonna des travaux pour améliorer l’adduction des eaux. En effet, la plaine de Versailles se trouvent à 100 mètres au dessus du niveau de la Seine, n’était irriguée que par les deux petits rus de Gally et de Marivel. Sous Louis XIII, une seule pompe puisait l’eau nécessaire au parc dans l’étang de Clagny, proche du château. C’est en avril 1666 que fut inaugurer officiellement par LOUIS XIV les premiers effets d’eau  des fontaines de ses jardins.

Pour commencer on conçut des moulins à vent chargés de remonter les eaux de la Bièvre puis le surintendant J.B. Colbert fit collecter les eaux des terres avoisinantes de Versailles, de Rocquencourt et du Chesnay. Mais cela ne suffisait pas car le roi voulait que tous les jeux d’eau fonctionnent en même temps. On envisagea un moment de détourner une partie des eaux de la Loire.

Ce projet s’étant révélé techniquement impossible à réaliser, l’abbé Jean Picard, un astronome et géodésien qui réussit notamment à réaliser la mesure d’un arc de méridien, proposa de drainer vers Versailles les eaux des mares situées sur les plateaux de Trappes et de Bois d’Arcy.

Le réseau dit des Etangs Supérieurs qui s’étend de Rambouillet à Versailles était en mesure d’alimenter le réservoir de Montbauron construit à Versailles. Il est matérialisé par des bornes en grès pesant près de 400 kilos et portant une Fleur de Lys gravée.Puis Colbert décida de récupérer les eaux de pluie du plateau de Saclay.Ce fut l’origine de l’ensemble hydraulique dit des étangs inférieurs.
C’est Colbert qui fit étudier en 1680 la réalisation pour le plateau de Saclay et que Thomas Gaubert exécuta les travaux dont le pont-aqueduc de Buc, construit de 1683 à 1684, constitue l’un des plus beaux ouvrages. En même temps, était construite à Bougival la fameuse “Machine à Marly” destinée à élever et conduire l’eau de la Seine jusqu’au château de Versailles et de Marly. Après la mort de Colbert, les travaux réalisés ne suffisent pas au besoin du parc, Louvois fit procéder à des opérations de drainage sur les terres du plateau de Rambouillet, entreprise, menée, par Vauban, qui donna naissance au réseau hydraulique dit “des étangs supérieurs” qui s’étire entre Rambouillet et Versailles en passant notamment à Trappes. Le système fut complété par une série d’étangs qui stockent les eaux de pluie.

Etang du Perray 48° 41′ 760 N – 1° 51′ 947 E

Etang de Pourras

Vers les étangs de Hollande
Puis Colbert décida de récupérer les eaux de pluie du plateau de Saclay. Ce fut l’origine de l’ensemble hydraulique dit des étangs inférieurs. C’est Colbert qui fit étudier en 1680 la réalisation pour le plateau de Saclay et que Thomas Gaubert exécuta les travaux dont le pont-aqueduc de Buc, construit de 1683 à 1684, constitue l’un des plus beaux ouvrages. En même temps, était construite à Bougival la fameuse “Machine à Marly” destinée à élever et conduire l’eau de la Seine jusqu’au château de Versailles et de Marly. Après la mort de Colbert, les travaux réalisés ne suffisent pas au besoin du parc, Louvois fit procéder à des opérations de drainage sur les terres du plateau de Rambouillet, entreprise, menée, par Vauban, qui donna naissance au réseau hydraulique dit “des étangs supérieurs” qui s’étire entre Rambouillet et Versailles en passant notamment à Trappes. Le système fut complété par une série d’étangs qui stockent les eaux de pluie.

Suivant les besoins du parc du château, ces eaux stockées sont déversées dans le Grand Lit de Rivière, constitué de plusieurs aqueducs et rigoles pour rejoindre gravitairement les réservoirs après un écoulement d’environ 35 Km. Cet ensemble de terres dont les eaux de ruissellement sont récupérées par le réseau des étangs et rigoles représente un bassin versant de plus de 6400 hectares.

La Rivière Royale ainsi créée, longue de 35 Km, recevait les eaux d’une dizaine d’étangs et de 70 Km de rigoles. Les retenus et les étangs artificiels avaient alors une contenance totale de quelques 8 millions de mètres cubes d’eau et assuraient le stockage des eaux ruisselées de 15 milles hectares de terre.
Losque les fontaines jouaient ordinairement il jaillissait 13000m3 d’eau par jour. Exceptionnellement pour les grandes fêtes le débit pouvait aller jusqu’a 10.000 m3 pour un spectacle de 2 heures et demie.

Les rigoles ont été creusées le plus souvent par la main d’oeuvre locale. Pour la fouille des terres on passait des marchés avec des entrepreneurs de la région qui embauchaient des paysans. Pour les ouvrages particuliers (étangs, digues, aqueducs), il était fait appel à des ouvriers spécialisés venus de diverses régions, renforcés par des hommes de troupe selon l’ampleur des travaux à réaliser

Les Ouvriers

En 17..

En 1786

En 1934

En 1991

Les rigoles sont aménagées par des petites rétentions d’eau équilibrant l’ensemble et par des petits ponts qui facilitent le passage des randonneurs.

Du Perray-en-Yvelines à Vieille-Eglise la Grande Rigole du Perray se poursuit par la Rigole de Viès-Eglise (ancien nom) et rejoint l’étang de la Tour.

Si le réseau n’est plus utilisé depuis 1977 pour alimenter le château de Versailles, sa vocation d’assainissement et de loisirs reste entière.

Les sentiers de randonées sont balisés par des bornes informatives sur les différentes rigoles.

Grand Aqueduc du Perray 48° 40′ 887 N – 1° 52′ 327 E

Aqueduc de Vieille-Eglise 48° 40′ 237 N  – 1° 52′ 415 E

Rigole des Pieds-Droits 48° 41′ 381 N  – 1° 52′ 170 E

Des indicateurs marqués de la fleur de Lys sont placés sur les chemins longeant les rigoles et indiquent au promeneur les directions à prendre.

Il trouvera les points GPS des principaux  endroits.

Le système préserve les vallées des crues subites et des inondations.
Il constitue un pôle de verdure d’un intérêt primordial à proximité des grandes zones urbaines. il est une des seules étapes dans la région pour les oiseaux migrateurs et un des derniers refuges de la nature en région parisienne. Les ouvrages hydrauliques ont en effet engendré la formation de zones humides qui se révèlent d’une grande richesse écologique. on a pu ainsi créer en 1965 une réserve naturelle nationale à l’étang de Saint-Quentin-en-Yvelines où 210 espèces d’oiseaux ont été recensé en 1976. Des plantes rares et de magnifiques roselières se développent sur la chaîne des étangs de Saint-Hubert, de Pourras, les vestiges du pavillon de l’Empereur, étang de la Tour (Vieille Eglise) et étang du Perray.

L’étang du Perray

L’étang de la Tour 48° 39′ 568 N – 1° 53′ 157 E

Le lecteur sera peut-être intéressé par le Pavillon de l’Empereur et le Chateau de Saint Hubert.Louis XV fut séduis par les étangs de Pourras et y fis construire un pavillon de chasse pour la favorite Madame de Pompadour qui deviendra le Chateau de Saint Hubert. Les travaux commencèrent en 1758 conduit par l’architecte Jacques-Ange Gabriel. Trois ans plus tard, le roi Louis XV prend possession du domaine. Il est constitué d’un pavillon central long de 33 toises, de deux pavillons, dont un renferme une chapelle, placés de part et d’autre. Les travaux de l’avant cour dureront jusqu’à la mort du roi.
Sous le règne de Louis XVI, le Roi ne connait le domaine de Saint Hubert que pour les festins de poissons : brochets, tanches et perches. A l’exécution du Roi le chateau est déjà en ruines. Il est ensuite déclaré bien national et vendu par la Convention en 1796. Il est définitivement perdu en 1855 par la démolition complète.

L’esplanade donnant sur l’étang de Pourras reste visible de l’arche séparant l’étang de Pourras de celui de Saint-Hubert.

Bonaparte comme Louis XV est tombé sous le charme de Pourras. Vers 1802 il décide da faire construire une rendez vous de chasse entre l’étang de Pourras et l’étang de Saint Hubert dans l’axe de l’arche qui les sépare. L’architecte en charge aura mal compris les désirs de Napoléon  d’une villa grandiose et fis construire un modeste pavillon. L’ouvrage est teminé en 1808 et Napoléon et invité à le découvir. Fort décu par cette réalisation, Napoléon aurait refuser d’y pénétrer. La pavillon de chasse qui restera pour l’histoire le Pavillon de l’Empereur ressemble à un petit temple romain aux gracieux frontons fut abandonné à la forêt qui l’entoure. Sans toit, sans portes et fenêtres il ne cesse de tomber en ruines. En 1967 le Duc de Brissac, président de la SHARY , lors de la seule restauration du pavillon de Pourras déclara qu’une nouvelle restauration s’impose mais que la vocation du pavillon sera de devenir une ruine romantique…

Le réseau hydrographique aujourd’hui …

Le réseau favorise également des activités de loisirs : 2500 pêcheurs utilisent les étangs. La promenade est favorisée par de nombreux circuits pédestres, cyclistes ou équestres aux abords du réseau. Les friches humides à grandes herbes et les roselières accueillent plusieurs espèces d’oiseaux de marais comme le Bruant des roseaux, le Grèbe huppé et le Héron cendré.
La grande rigole, où viennent s’abreuver de grands animaux (cerfs, chevreuils, sangliers), constitue un lieu apprécié de la Grenouille verte. Les chauve-souris, quant à elles, préfèrent l’obscurité de l’aqueduc souterrain.

Le réseau est également utile pour l’agriculture qui s’en sert d’exutoire pour ses réseaux de drainage. Quelques 1500 hectares de terres sont ainsi drainées, soit 40% des terres cultivables. 400 hectares de forêt, soit 25% de la superficie totale, sont également assainis et drainés en partie grâce au réseau.

Parmi les réalisations de cette grande aventure technologique, seule fonctionne encore actuellement, comme à l’origine, la partie du réseau supérieur qui s’étend entre Rambouillet et Saint-Quentin. Ce réseau est administré depuis 1984, à titre gratuit et sans limitation de durée, par le Syndicat Mixte d’Aménagement et de Gestions des Etangs et Rigoles.
L’ensemble représente 11 étangs, 60 Kms de rigoles dont 11 d’aqueducs souterrains pour un bassin versant un total de 6400 hectares. Le maintien de son activité, trois siècles après sa construction,est tout à fait remarquable.

Le SMAGER, outre la gestion financière et technique de cet ensemble, a pour mission la réhabilitation du réseau et son entretien, le maintien de l’amélioration des usages qui en sont faits et la préservation de l’environnement et des loisirs qu’il favorise.
Merci au Syndicat Mixte d’Aménagement et de Gestion des Etangs et Rigoles, le SMAGER, dont le siège est à Versailles (82 bis avenue de Paris).
Sources:   OCRE-VERT
    Le Perray Histoire de la Paroisse par l’Abbé J.Violette – Edition Le Livre d’histoire – (1895 – 2001)
    Perray et Perrotins par Alphonse MAREST  – (1993)
    Syndicat Mixte d’Aménagement et de Gestion des Etangs et Rigoles (SMAGER)

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