Ars-en-Ré
Les marais
Le Port
Les Oiseaux
Les Portes-en-Ré
L’histoire du village…
Le Moyen-age…
En 680 était fondée l’abbaye de Saint-Michel en l’Herm en Bas-Poitou. Guillaume le Grand, duc d’Aquitaine,donna à cette abbaye, vers 1027, les “terres et seigneuries d’Ars et de Loix”, à cette époque encore à peupler et à mettre en valeur.
La documentation concernant ces deux îles, et Les portes en particulier, reste absente puis très lacunaire jusqu’au XVIIème siècle parce que l’abbaye a beaucoup souffert lors des guerres contre les
Anglais puis pendant les guerres de religion. Ces archives en rapport avec ses possessions insulaires ont été détruites. Celles qui avaient pu être conservées à Ars ont disparu dans le brûlement des titres
de la féodalité” en 1793.
Les Temps modernes antérieurs à la Révolution.
Les plages de sable à l’est des Portes, rivage abrité, étaient abordables sans danger. Elles ont été de tous temps, lieux de descente en “l’île d’Ars”. Gros avantages pour les trafics commerciaux d’alors,
en même temps que danger potentiel : Ennemis et pirates y sont passés pour envahir l’île et piller ses habitants. En conséquence ceux-ci ont dû très tôt s’organiser pour résister à ces invasions: Ils se sont
groupés en milices et ont établi des lieux de guet pour prévenir la population du danger d’invasion. (Le lieu-dit “La Loge” était “La Loge du guet”)
La guerre dite “de Cent Ans” dont les hostilités sporadiques se sont prolongées bien plus d’un siècle pour se terminer vers 1470, a fait régresser le peuplement. Des domaines mis en culture sont revenus
en friche. Aucune documentation ne concerne encore Les Portes. On ne peut qu’imaginer ce qu’était alors ce hameau. Ce ne fut probablement d’abord qu’un groupement de logis de chaque côté d’un
chemin (qui deviendra la “rue Jules David” après bien des remises en alignement des bâtiments primitifs) situés entre deux synclinaux, celui ”des prés” au sud, et celui des “Egaux” au nord (1).
Une chapelle implantée à l’extrémité ouest, entourée de son cimetière, deviendra l’église du village.
A l’est “le Carrefour” (place Victor Dron) d’où partent trois chemins (et des ruelles) dont l’urbanisation progressive fera les rues des Egaux, du gros Jonc et de la Prée(aujourd’hui de “Trousse-Chemise”).
Ces trois noms sont ceux de lieux humides où stagnaient les eaux pluviales, pour l’évacuation desquelles on établira un réseau d”écours” qu’au milieu du XIXème siècle. La place publique actuelle était alors une dépression inondable, les bâtiments qui la bordent sont postérieurs à cette époque.
Un peu plus au sud sera bâti le logis de “la Grenouillère” qui prendra quelque importance au XVIIe siècle.
La création de marais salants provoque une croissance importante et rapide de la population et l’extension du village.
A une époque indéterminée, un premier marais salant avait été creusé dans la dépression de La Prée. Pour empêcher les hautes marées de venir jusque dans le village, les habitants avaient prolongé
l’anticlinal du sud-est par une levée de terre dite ”levée des habitants”, munie d’un “coi” (2) (“des habitants”) pour permettre et régler la circulation des eaux : Evacuation des eaux de pluie et usées et,
au contraire, alimentation du marais en eau de mer. L’apaisement ayant succédé plus durablement, après 1480, des gens aisés de St—Martin et La Rochelle entreprennent de faire établir de vastes
prises de marais salants; ce sont ceux de la “Prise du Roc” concédés à Jean Conan en 1493, et ceux de La Rivière Mervault et du Barot Nord concédés à Mervault, en 1500. Ces travaux considérables et techniques nécessitent beaucoup des sauniers dont la plupart sont venus du Bas-Poitou. Pour les loger, des écarts proches des nouvelles salines sont bâtis : Villleneuve et probablement La Rivière, et
le vieux bourg s’étend. Puis le XVIe siècle sera celui de l’extension considérable des salines sur les lais-de-mer au sud du territoire émergé. Leurs constructeurs s’établissent comme sauniers pour les exploiter.
Mais la propriété des fonds resta à ceux qui avaient acquis les lais-de-mer et financé leur établissement. Au XVIIe siècle aucun des sauniers des Portes ne possédait les aires qu’il saunait. Il percevait seulement le tiers du revenu des ventes, quand le “maître de marais” s’était décidé à vendre ! En conséquences de cette extension et prospérité, l’agglomération des “Portes d’Ars” est érigée en paroisse en 1538. On la nommera bientôt “Les Portes”. On oubliera qu’elle avait été “les portes” de l’île d’Ars. Le sel récolté était en majeure partie exporté vers les pays du nord de l’Europe. Des ”centaines de voiles” venaient s’en charger dans le Pertuis Breton. Le trafic entre l’île de Ré et les pays nordiques, de l’Irlande à la Courlande, était considérable. Cependant la paroisse des Portes
ne comptait que quelques familles de marins. On y était saunier et quelque peu vignerons et laboureurs.
Les guerres de religion…
Les guerres de religion ont été très néfastes pour les Rétais dont l’île était le bastion avancé de la capitale huguenote : La Rochelle. Les Portes était un des lieux d’invasion les plus faciles d’accès.
Les hommes d’armes y sont descendus, s’y sont battus, ont pillé les habitants des fruits de leurs récoltes car leurs descentes avaient généralement lieu en septembre et octobre. Pourtant catholiques
et protestants avaient vécu paisiblement dans l’île; les premiers étant les sauniers et laboureurs, les seconds les propriétaires de la plupart des salines, les “marchands” (négociants) et des artisans.
Leurs activités étaient complémentaires et indispensables aux uns et aux autres. Aux Portes en 1686, les habitants, tous catholiques, sont appelés à élire leur “lieutenant politique” (dit plus tard “syndic”
de paroisse). Ils ont choisi un négociant qui, persécuté, avait abjuré peu auparavant de la religion réformée.Le seul Portingalais qui ait été calviniste en cette paroisse!
Les dénombrements de la population…Les registres de paroisse ont été tenus aux Portes depuis 1598. De leur dépouillement on obtient des renseignements sur l’évolution de la population de la paroisse.
La natalité a été exceptionnellement élevée dans toute l’île et aux Portes “exubérante”: Le nombre moyen des naissances jusqu’en 1850 y a été de 37 par an !
De la période révolutionnaire à 1854.
Les Portingalais ont accueilli avec enthousiasme les nouvelles des premières années de la période révolutionnaire. Puis, tout alla pour eux de mal en pis : Ce qui avait subsisté de leurs privilèges
disparut . Ils furent appelés dans les armées de la nation alors qu’ils craignaient que leur île soit envahie par l’ennemi; plus de syndic de paroisse mais bientôt une municipalité de canton… et la
guerre, suivie par celles de l’Empire avec le blocus et la présence de l’ennemi jusque dans les Pertuis. En conséquence, le commerce est interrompu. Des sels sont restés sur les bossis de 1806 à 1816.Les faillites des négociants insulaires ont été nombreuses et le menu peuple tomba dans une profonde misère. Les dettes pour fourniture de pain et autres choses indispensables se sont multipliées et
prolongées. Heureusement, aux Portes en particulier, la pêche sur l’estran et dans les viviers subvenait à la majeure partie de la nourriture. Pour la première fois depuis 1600 la population y a
régressée (807 habitants en 1814) pour croître de plus belle (1106 en 1831) et cela jusqu’au milieu du siècle, malgré les difficultés accrues des conditions de vie: (1203 en 1851). Mais les listes de
personnes à secourir sont très longues.
Trois épidémies de choléra ont marqué cette période : en 1332 : 60 décès, en 1834 : 135, en 1854 :171 alors que la mortalité moyenne était d’environ 30 personnes par année.
Aux Portes sont décédés 1 habitant sur 6 en 1834 et 1 sur 7 en 1854
Du Second Empire à l’époque actuelle.
Les guerres de la Révolution et de l’Empire avaient considérablement réduit les clientèle nordiques : Au début du Second Empire les producteurs de sel de l’Ouest expriment leurs doléances au gouvernement. Le nombre des sans travail est devenu considérable aux Portes. Le résultat de ces calamités accumulées fut un recul brutal et continuel du peuplement, tant par la mortalité accrue que
par l’émigration… et cette émigration va se poursuivre pendant une centaine d’années, les deux grandes guerres du XXème siècle ayant accéléré ce déclin En 1946, 365 habitants seulement seront
recensés ! Puis ce mouvement de population va s ‘inverser, d’abord lentement. Mais à partir de 1970, le renom des Portes comme station balnéaire reposante et pittoresque, augmente sa fréquentation
estivale. De vacanciers, des gens plus âgés deviennent habitants saisonniers sinon définitifs. Puis cette évolution s’amplifie d’autant plus que des personnalités connues y séjournent et s’y font
construire des logis. La superficie des zones bâties s’est considérablement étendue après 1970. Et le pont qui a fait de l’île une presqu’île a amplifié cette situation.
Telle a été l’évolution du peuplement et de l’occupation de cette presqu’île déjetée au bout d’une île dont elle a été longtemps le plus pauvre village.
(1) : égaux : (pour “aigaux”) de aigue = eau — l”égaille” était la rosée.
(2) : coi : de “aqua” = eau — une plante aquatique.
Le texte est de P. TARDY
Les Plages de l’île
Aller aux Gollandières, aux Prises, à la Patache, à la plage de Peu Ragot c’est adopter la culture Rétaise !! Mais d’où viennent ces noms ?
Plage des Gollandières (Bois Plage en Ré)
Le seigneur d’un lieu accordait des ‘tenures’ à certains de ses manants ; celles-ci devinrent vite héréditaire et la terre prit le nom de son propriétaire. Ce nom est un ancien prénom, dans doute d’origine Germanique, auquel on a rajouté le suffixe ‘ière’. Ainsi la terre des Gollands, aurait dû être la plage préférée de nos amis allemands, plutôt que celle de Gros-Jonc pourtant très proche !!
Plage du Peu Ragot (La Couarde en Ré)
Dans ce pays qu’est l’Île de Ré (sauf pour un cycliste pédalant face au vent), la moindre dénivellation se fait remarquer.
Cela explique la profusion de Peux que l’on trouve en Charentes, forme locale de Puy. Le nom de l’occupant des lieux fut souvent rajouté.
Plage du Bois Henri IV (La Couarde en Ré)
Le nom correspond aux polders patiemment endigués et pris sur les lés de mer.
Effectivement cette plage longe la zone derrière laquelle les marais de Loix se trouvent : prise des trois Thupins, les Porteaux, le Noureau,etc….
Plage des Folies (Entre le Bois Plage et La Couarde en Ré)
Sur ces zones gagnées sur la mer, des transactions entre particuliers mirent en évidence que certaines de ces terres réservaient de mauvaises surprises, bien des déboires, ne rapportaient rien ; Gâte-Bourse… ou qu’il était fou d’y cultiver, d’où les folies… de nos jours, on en dit tant de choses !!
Plage du Gros Jonc (Bois Plage et aux Portes en Ré)
Il n’étonnera personne d’apprendre que certains endroits de l’île sont plus humides que d’autres. Certains furent appelés par exemple les Gouillauds, une Gouille étant une mare boueuse. Et que trouve-t-on en abondance dans ces mares ?
Des roseaux bien évidemment, d’où le nom de Gros Jonc !!
Plage Les Grenettes (La Noue )
Le nom pourrait provenir de la fertilité du sol propice ainsi à la grainetière ou aux Grenettes produisant le précieux froment ou alors l’orge que les Anciens appelaient Blé.
Plage de La Patache (A côté de Trousse Chemise, le long du Riveau)
Bien sûr c’est le nom du bateau des douaniers qui patrouillait dans les pertuis, ou qui, mouillé à l’entrée du Fier, assurait la surveillance pour les employés des fermes royales au XVIIème siècle. Un poste à terre fut crée pour ces patachous ; la zone du rivage prit le nom du bateau.
Plage de la Conche des Baleines (Phare des Baleines)
Une conche étant une baie en arc de cercle et relativement étendue, la topographie des lieux suffit donc à en expliquer l’origine.
Quant au mot baleines, rien ne se trouve clairement prouvé, l’explication la plus souvent retenue, est celle qui mentionne des échouages fréquents de ces cétacés au cours du Moyen Age.
Depuis le XVème siècle on ne signale que très rarement pareil phénomène !!
Plage du Petit Bec (Aux Portes en Ré, face à la forêt du Lizay)
Le socle de la commune est sédimentaire. De ce fait, selon le niveau et la solidité des “bauches” (couches) du calcaire jurassique en contact avec la mer, il présente des avancées dont les noms génériques sont Bec ou Groin, et des retraits dont les noms sont Conche ou Anse.
Plage du Banc du Bûcheron (Face à la plage de Trousse Chemise)
Doit son appellation à Becheron, forme première du nom d’un long banc de sable.
Plage de la Cible (Saint Martin en Ré)
D‘origine moins poétique, près des remparts, c’était tout simplement le lieu d’entraînement des militaires !!
Plage de la Clavette (La FLotte en Ré, au nord)
Le mot clavette dériverait du mot latin Clavis, signifiant clé, le suffixe ette étant un diminutif, cela donne petite clef… certains prétendent que clavette est un diminutif de Clap qui signifie rocher en pré-gaulois.
On opterait plutôt pour cette deuxième explication…
Et la Plage de Trousse Chemise…
Là, vous en entendez de bien bonnes et on vous laisse les découvrir. Il semble cependant acquis que le mot n’ait pas été inventé par Aznavour !!
Les Écluses à poissons
La Restauration et Hébergement
Hotel Restaurant
Les Parasols
Route de St Clément
Ars-en-Ré
Tél : 05 46 29 46 17
Fax : 05 46 29 05 09
https://www.leparasol-iledere.com/fr
Hébergement
La Moineresse
22 bis Route du Pertuis
17880 Les Portes en Ré
Chambre d’Hôtes et Location Saisonnière
Tél 05 46 29 58 37
http://www.loc-pertuisdere.com/
Les Mouettes en Chaussettes
2 Rue du Grand marchais
17880 Les Portes en Ré
Tél : 05 46 37 55 39
Tél : 06 21 04 35 3
http://www.lesmouettesenchaussettes.com/
Restauration
Les bonnes adresses …
Au Régal de la Mer
9 rue de la Prée
Les Portes en Ré
Tél : 05 46 29 62 66
Cette maison est à recommander par la fraicheur et la simplicité de ses plats.
Une note particulière pour ses plats : plateau de fruit de mer, son assiette de crustacés, son thon à la provencale, son agneau aux herbes et pour les desserts, la croustade de pommes et le soufflé au cognac. (2006)
Le Chasse Marée
Place de la Liberté
Les Portes en Ré
Tél : 05 46 29 52 03
Marc et Sandrine vous accueille dans ce sympathique restaurant des “Tables gourmandes”
Le Bistrot de Bernard
1 quai Criée
17590 Ars en Ré
Tél : 05 46 29 40 26
www.bistrotdebernard.com
Un des meilleurs restaurants pour diner entre amis à Ars-en-Ré.
Erosion des côtes – Les plages en danger
Courrier envoyé par le rétais Bernard Giraudeau à Nelly Ollin, ministre de l’Ecologie (Le Phare de Ré du 19 Juillet 2006)