Histoire

Une boîte de plaques autochromes de la société Lumière.

Le 30 mai 1904, Louis Lumière présente la technique autochrome à l’Académie des sciences.

Gabriel Veyre réalise ensuite les premiers autochromes au Maroc.

À partir de 1907, sa commercialisation séduit de nombreux Français et étrangers1. Les usines Lumière produisirent 6 000 plaques d’autochromes par jour, 50 millions de clichés au total.

Albert Kahn, banquier philanthrope, envoie des photographes sur les cinq continents qui travailleront principalement en autochrome et constitueront selon son vaste projet les « Archives de la planète ». Grâce à cette technique, Albert Kahn a pu ainsi rassembler des milliers de témoignages sur la vie et les gens d’une cinquantaine de pays dans le monde.

À partir de 1935, le Kodachrome puis, en 1936, l’Agfacolor remplacent progressivement l’autochrome.

Technique

Principe de l’autochrome

À l’opposé des autres techniques de l’époque, ce procédé qui emploie la méthode additive enregistre l’image sur une seule plaque photographique, sous forme d’une image noir et blanc composite représentant le rouge, le vert et le bleu. Émulsion et filtre sont intimement liés, de la prise de vue à la projection, du fait du caractère aléatoire du filtre.

Les grains de fécule colorés  

La technique consiste à saupoudrer une plaque de verre avec des millions de particules microscopiques (10 à 20 micromètres) — des grains de fécule de pomme de terre — teints en rouge (orange), vert et bleu (violet), fixés par de la résine. Les interstices entre les grains sont comblés par de la poudre de carbone très fine (noir de fumée). Ce filtre est scellé par une laque qui le protège pendant les opérations de développement de la surface sensible qui a été déposée sur le tout.

  • L’exposition se fait, plaque de verre en avant.
  • Le développement est complexe puisqu’il faut inverser l’image : deux développements successifs avec une post-insolation.
  • La restitution s’effectue par rétro-éclairage, source de lumière du côté de la surface sensible.

Même avec une excellente émulsion, la présence du filtre réduit la sensibilité effective de 4 à 8 stops. Du coup, cette technique demande un long temps de pose, d’où la mise en scène des personnages et le flou fréquent de la végétation.

Evolution numérique

La méthode numérique consiste à obtenir une image PNG suffisamment grande (30000px X 20000px) pour servir d’arrière-plan et simuler les grains de fécule colorés.

(Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Autochrome )

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *